Les ennemis de l’abeille !
Varroa destructor, un acarien parasite de l’abeille !
Une espèce d'acarien parasite de l'abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes. Il est originaire de l'Asie du Sud-Est, où il vit aux dépens de l'abeille asiatique Apis cerana qui résiste à ses attaques, contrairement à l'abeille domestique européenne Apis mellifera.
Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d'abeilles. Ayant colonisé quasiment toutes les zones où Apis mellifera est présente, la varroose est désormais un problème d'ordre mondial. Bien que virulent puisqu’il réduit la population d'une colonie, cet acarien n’altère en aucun cas la qualité du miel.
Comment s’y prend-il ?
La femelle varroa se nourrit par piqûre de l’hémolymphe des abeilles. Chez l'abeille, il n'y a ni poumons, ni globules rouges, ni hémoglobine. Plutôt que de parler de sang, on préfère parler d'hémolymphe. La reine, les ouvrières et les mâles sont tous visés et cela à tous les stades de leur développement (larve, nymphe, abeilles adultes). La durée de vie du parasite est adaptée au cycle de vie de l’abeille.
La pression parasitaire est des plus critiques lors des mois d’août à octobre. On a remarqué qu’une colonie qui hiverne avec plus de 50 varroas a peu de chances de survivre l’année suivante.
En été, la femelle varroa vit entre un et deux mois. En hiver entre six et huit. Le mâle varroa meurt après l’accouplement.
La femelle varroa se loge dans une cellule occupée par une larve d'abeille juste avant son operculation. Les opercules désignent la pellicule de cire que les abeilles utilisent pour fermer les alvéoles pleines de miel.
Avant que l'abeille ne sorte de la cellule, les mâles varroas doivent féconder les femelles. Les mâles meurent ensuite par manque de nourriture. Par contre, les femelles survivent et se déplacent dans la ruche en s'accrochant aux abeilles et aux faux-bourdons. Le varroa peut ensuite être facilement transporté par les abeilles d'une colonie à l'autre.
Comment le combattre ?
Le traitement mécanique à certains apiculteurs détruisent en avril deux cadres à couvain de mâles avant l’émergence des faux-bourdons mais la destruction des faux-bourdons n’est pas sans poser de problèmes. Cette pratique est interdite en apiculture biologique.
Le traitement thermique à le varroa ne supporte pas bien la chaleur. Il est possible de l'exterminer en plaçant une ruche à 42 degrés pendant 2 heures. Les abeilles n'en souffrent pas car elles peuvent supporter 48 degrés. En 2019, une société a développé une ruche climatisée nommée Cocoon qui permet de déclencher facilement ces attaques thermiques. Malheureusement ces ruches sont assez coûteuses (950 €).
Le frelon asiatique, une menace pour les abeilles !
La présence du frelon asiatique est problématique, cette espèce se nourrit d’abeilles et peut ainsi décimer des populations entières.
Un prédateur organisé
Le frelon asiatique s’y prend toujours de la même manière pour attaquer les abeilles : "il fait un vol stationnaire devant la ruche et s’empare des abeilles une à une quand elles entrent ou sortent. De cette façon, il diminue la quantité d’abeilles à l’intérieur de la ruche et, plus grave encore, il crée une panique au sein de celle-ci: les abeilles n’osent alors plus sortir et consomment leur réserve de miel avant de progressivement mourir de faim".
Les citoyens comme les communes peuvent agir
Etant donné les ravages causés par ces frelons, il faut procéder à la destruction de leur nid. Dans un gros nid, il y a entre 3 et 500 fondatrices prêtes à fonder un nid l’année prochaine ; ce qui explique la dynamique complètement explosive de cet insecte.
En l’absence de véritables adversaires, ces nouveaux colonisateurs prolifèrent. Notre seule arme à l’heure actuelle est de veiller à la détection des nids le plus rapidement possible afin de les éradiquer avant la dissémination de nouvelles reines.
Les nids, généralement d’assez grande taille, peuvent être accrochés en haut des arbres ou bien au niveau des bâtiments.
VIGILANCE : Le frelon asiatique est à Amay
Plan Maya : En 2021, un apiculteur du Thier Philippart en avait éliminé 14 en les attrapant au filet à papillon. Mais ce sont les nids qu'il faut arriver à supprimer. Ils se trouvent en général, en hauteur dans les arbres.
Que faire si vous découvrez un nid de frelons asiatiques ?
La destruction de nids de frelons ASIATIQUES est GRATUITE et assurée par la zone de secours HEMECO de Huy, joignable au 085/27 10 12 (du lundi au vendredi de 09h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00).
Pour plus de facilité dans la gestion de la demande, vous pouvez également localiser le nid via le site www.1722.be, rubrique « guêpes ».
N'hésitez pas à signaler leur présence :
anne-lise.laruelle@amay.be - 085/31.05.44.
Avec plusieurs signalements, notre Commune pourra définir la zone probable de leur présence.
Cette année, ils sont bien là. Donc, soyons vigilants ! Mais ne les confondons pas avec le frelon européen qui fait partie de notre faune depuis longtemps.
Vous devez cependant avoir la certitude qu’il s’agisse bien de frelons asiatiques et non de frelons communs. Les frelons asiatiques se distinguent des européens notamment par leur thorax noir, leurs pattes bicolores jaune et brun et leur abdomen orange.
En aucun cas, il ne faut tenter de détruire le nid soi-même ! Cela ne peut être réalisé que par du personnel spécialement formé et équipé pour cette tâche.